Aptitudes Urbaines (APU) : Mobilité, Transport, Accessibilité sont 3 notions aux limites parfois floues, qui méritent d’être clarifiées… En quelques mots, comment la programmation urbaine peut présenter des interfaces majeures avec chacune d’entre elles ?

Sébastien Simonnet (SB) : La programmation interroge les usages et confère aux projets une réelle capacité de les modifier positivement. Le lien avec la mobilité de chacun est direct ! Une démarche de programmation urbaine qui intègre la question des mobilités, c’est déjà donner une chance aux projets pour que les individus qui y vivront aient la possibilité de se déplacer moins loin, moins longtemps. Ensuite, c’est intégrer pleinement la question des systèmes de transport (existants ou à développer) pour que ces déplacements se réalisent de manière efficace et respectueuse de l’environnement. C’est penser, à toutes les étapes du projet, l’accessibilité comme une condition nécessaire à sa réussite. Enfin la méthode permet de mobiliser intelligemment les compétences concernées pour optimiser leur contribution au projet.

APU : Vous animez au sein d’Aptitudes Urbaines des formations sur la thématique de la mobilité depuis 2015. Pourquoi avoir accepté de rejoindre l’équipe pédagogique Aptitudes Urbaines, et qu’avez-vous pensez des formations dispensées en distanciel ? 

SB : Je côtoyais au gré des missions plusieurs membres de l’équipe pédagogiques, et je constatais que nous étions mobilisés pour une même cause de nos pratiques professionnelles : apporter du progrès à notre société, aider nos territoires et nos concitoyens à évoluer pour relever les enjeux sociaux, environnementaux, économiques…. Notre activité de conseil y contribue modestement, mais la qualité des acteurs des territoires est également très importante, et c’est la raison pour laquelle je suis également impliqué dans l’enseignement et la formation. Rejoindre Aptitudes Urbaines en 2015 était une évidence. L’organisme propose en effet un cadre de formation professionnelle de qualité, exigeant sur les contenus, innovant, avec un réseau de praticiens de la programmation qui ne cesse de s’élargir. Le développement des formations « en distanciel » en est une illustration, même s’il a été accéléré par la crise sanitaire. Il permet de proposer des formats pédagogiques très intéressants en optimisant la mobilisation induite par les déplacements ! Interactif, ce format laisse une place importante aux échanges et constitue de très bonnes expériences.

APU : Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel et nous présenter vos fonctions et missions actuelles ?

SB : Ingénieur en génie-civil et urbanisme, j’ai également suivi en master en transport car j’ai vite ressenti que la mobilité des biens et des personnes façonne nos habitudes de vie, nos territoires et nos espaces, et occupent une place importante dans l’empreinte environnementale de nos sociétés. J’ai intégré Transitec à la fin de mes études. J’y suis toujours car la diversité de nos champs d’activités et des problématiques auxquelles nous sommes confrontées en fait un métier qui se réinvente au quotidien. Je réalise des missions d’étude et d’AMO auprès des collectivités et des porteurs de projets publics et privés, que ce soit au cœur des grandes métropoles ou dans des territoires peu denses, en France et à l’étranger. Je pilote nos mandats et encadre nos équipes de consultants sur les aspects méthodologiques ou techniques. Je contribue activement à l’acquisition de nouveaux mandats au travers des réponses aux marchés publics et de la prospection active. J’interviens dans des formations initiales et professionnelles. Quelques missions en cours : le développement d’un réseau cyclable pour la commune du Raincy, la requalification d’espaces publics pour le centre-ville de Romans-sur-Isère, l’élaboration de la stratégie pour les parkings publics de la Métropole de Lyon, un Atelier des Territoires pour Normandie Cabourg Pays d’Auge, la réalisation d’un guide sur le stationnement mutualisé pour les opérations de logement social…